À Ris-Orangis puis à Grigny, s'inspirant des gestes de familles transformant un terrain vague en refuge, le PEROU a poursuivi l'hypothèse que construire valait mieux que détruire pour répondre aux questions sanitaires, sociales, politiques, posées par de telles situations. Mobilisant architectes, artistes, chercheurs, mais également nombre de riverains jusqu'alors demeurés distanciés de telles situations controversées, le PEROU a construit une ambassade, une place des fêtes, une chapelle, des toilettes sèches, des bacs à compost, un module sanitaire comprenant douches et lavoirs, une résidence de travail, un cinéma. Il est intervenu au sol pour évacuer les déchets, la boue, les eaux de pluie, les rats. Il a agi sur les façades des baraquements pour mettre en oeuvre des systèmes d'aération et les équiper d'extincteurs. Il est intervenu sur la scène publique, organisant de multiples événements, faisant se mobiliser nombre d'acteurs locaux, créant les conditions de nouvelles négociations, provoquant la mise en œuvre d'un projet d'insertion, premier du nom en Essonne.
A l’invitation du PEROU j’ai documenté la vie dans le bidonville de la Folie à Grigny.
Février/Juillet 2014